Dans combien de temps seras-tu là?

mardi 6 février 2007

Sous un froid polaire...



Il fait froid. Très froid aujourd'hui. Je me sens comme un petit ours polaire qui frissonne sous un vent glacial quelque part sur sa banquise. Le soleil brille de tous ses feux dans le ciel, mais sa chaleur n'arrive pas jusqu'à moi parce qu'un petit nuage flotte au-dessus de ma tête: celui de te savoir si loin au bout du monde et au bout de je ne sais combien de pages de calendriers. Je ne te connais pas encore vraiment, mais mon coeur de maman t'attend comme si je te tricotais au jour le jour. Je ne sais pas qui tu es, ni quelles seront tes premières expériences de vie et pourtant, je t'aime du plus profond de moi-même. En fermant les yeux, j'arrive à sentir la chaleur de ton petit corps blotti contre moi, je reconnais ton parfum, j'entends tes gazouillis et je vois ton visage. Je pense que je te reconnaîtrais parmi mille fillettes. Je t'aime, mon enfant adorée...

En ce froid matin de février, je pense à ton autre maman...


A la maman biologique de ma petite fille chérie (ta maman panda)


Je ne vous connais pas et je n’aurai probablement jamais la chance de vous croiser, mais je tenais à vous remercier infiniment du précieux trésor que vous vous apprêtez à nous confier, à mon mari et à moi. Cette petite fille que vous portez en votre sein viendra combler un grand rêve que nous chérissons depuis longtemps, celui d’agrandir notre famille.

Je ne sais pas qui vous êtes, mais je sais que vous aimez profondément votre fille. Aucun doute à cet effet. Pourquoi, sinon, auriez-vous accepté de lui donner la vie et de la confier à l’adoption? Votre grossesse ne doit pas être facile. Je ne sais pas dans quel milieu vous vivez, mais je peux m’imaginer la souffrance que doit ressentir une maman qui sait qu’elle ne gardera pas son enfant après lui avoir donné la vie. Je vous conjure d’être courageuse. Sachez que votre petite chérie trouvera ici des bras aimants pour bercer ses nuits. Sans vous connaître, je lui apprendrai à respecter la décision difficile que vous avez prise de la laisser aller.

Mon intention est d’essayer de faire en sorte que votre fille comprenne le geste que vous vous apprêtez à poser. Ce qui est certain, c’est qu’elle ne vous oubliera pas. Je le voudrais qu’elle ne le pourrait pas. Vous faites partie d’elle et ça, je ne peux pas, ni ne veux pas le lui enlever. Nos rôles à vous et à moi sont complémentaires. Vous avez eu la chance de la mettre au monde, j’aurai celle, immense, de la voir grandir, évoluer, s’épanouir. De votre coin du monde, même s’il vous sera impossible de la revoir, vous pourrez être fière d’elle et de ce qu’elle deviendra parce qu’elle aura l’avenir devant elle. Elle aura toutes les chances de se réaliser et de devenir une jeune femme accomplie et rayonnante. Et un jour, peut-être, vous et moi auront des petits-enfants en commun.

Merci encore une fois du cadeau exceptionnel que vous nous faites. Votre fille, notre fille sera chérie et aimée totalement et entièrement.

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